Résumé
Viré de la PJ pour insubordination, Antoine Verlay, flic opiniâtre et un brin sanguin, est rattaché à l’OCBC (Office Central de lutte contre le trafic des Biens Culturels) grâce à l’influence du commandant Pardo, son ami qui devient, de ce fait, son nouveau patron. Excellent enquêteur, mais étranger à tout ce qui touche à la culture, Antoine va devoir faire équipe avec Florence Chassagne, historienne de l’art réputée à l’imagination débordante. Chaque enquête confronte le duo à un crime relié à l’histoire de l’art et des biens culturels.
Un succès qui ne se dément pas
Cette série a été créée par Angèle Herry-Leclerc et Pierre-Yves Mora, diffusée sur France 2 depuis 2017. Déjà six saisons à son actif et les audiences prouvent chaque année que le public ne se lasse pas de cette fiction !
Et ce malgré un changement de format radical à partir de la saison 3. En effet, les deux premières saisons rassemblent six épisodes chacune et chaque enquête y est scindée en deux. A partir de 2019, France 2 modifie sa commande et nous voilà avec deux épisodes par an ( 😱) mais de 90 minutes à chaque fois. Les fans absolus réclament toujours plus d’épisodes, restant sur leur faim.
Mais n’est-ce pas cela aussi le succès de cette série ? Produire deux épisodes par an, la qualité est au rendez-vous scénaristiquement et laisser le public sur sa faim n’est-ce pas le meilleur moyen de le faire revenir la saison suivante ?
Et en attendant, les fans les plus impatients peuvent étancher leur soif avec la multitude de vidéos Youtube disponibles retraçant les meilleurs moments du duo au fil des saisons !
Le meilleur duo des fictions françaises
Et je pèse mes mots avec ce titre ! Nicolas Gob et Eléonore Bernheim, respectivement donc Antoine Verlay et Florence Chassagne, nous livre des personnages plus profonds que leur image quelque peu stéréotypée. Le flic badass, l’universitaire perchée, sur le papier on connaît tous, nihil nove sub sole. Mais c’est à cela justement que l’on peut reconnaître tout de suite une série de qualité.
Ces aspects immédiatement identifiables, presque caricaturaux, sont une exigence de la fiction policière récurrente, avec sous-intrigue romantique. C’est aussi cela que vient chercher le public durant ces deux soirées d’automne qui délivre enfin les nouveaux épisodes.
Mais c’est aux acteurs de passer au-delà du simple cliché, d’apporter une patte à son personnage. Et c’est pleinement réussi dans L’Art du Crime. On a de la profondeur, de la complexité, pour la psychologie du duo et ça fait toute la différence à l’écran.
L’alchimie fonctionne entre les deux personnages, mais on a aussi toute une palette d’émotions qui se développe au fil du récit. Mention spéciale pour celles de la subtilité et une certaine forme de fragilité également. Typiquement ce qu’il manque si souvent dans ces séries qui peuvent vite virer gros bourrin ou trop adolescent…
Après six saisons, il est difficile d’écrire et d’éviter de spoiler… Mais disons au moins que les scénaristes ont su trouver l’équilibre parfait entre les enquêtes, l’humour et l’amour.
Des scenarii réussis
Car bien sûr, pas de série de qualité sans une écriture précise et, pour le genre policier, des enquêtes intéressantes. Là encore, c’est carton plein pour L’Art du Crime. On accepte le pacte de fiction d’avoir autant de crimes liés à l’art et c’est parti.
Les créateurs, qui sont aussi les scénaristes, nous plongent à chaque fois dans l’univers d’un artiste et c’est toujours l’occasion de glaner quelques anecdotes pour consolider sa culture générale, par exemple autour du mystère qui demeure autour des circonstances de la mort de Van Gogh.
Du côté de la sous-intrigue, les codes du genre sont tout à fait respectés. Et c’est particulièrement agréable de voir se dérouler ce récit qui en appelle aux émotions du spectateurs. On a de l’espoir, des doutes, des déceptions et la boucle est bouclée en revenant à l’espoir 🙂 Les grands romantiques ne restent pas de marbre en visionnant les épisodes !
Je dirai même que l’équipe fait du fan-service, une expression qui n’a aucune connotation négative chez moi. Au contraire, je trouve qu’au fil des ans, les succès sont faits par les spectateurs et c’est satisfaisant de voir l’histoire prendre la direction que la majorité appelle de ses vœux.
Je ne suis pas cliente des séries qui changent abruptement un des personnages principaux et espèrent continuer sur leur lancée ou pire, celles qui font un changement à 180 degrés sur l’esthétique de la série. Parlerai-je des deux derniers épisodes du Bureau des légendes ? Un cas d’école…
Une série feel good
L’Art du Crime est une série feel good, rien de trop gore dans les enquêtes policières, de l’humour, des vues magnifiques de Paris… Avec une diffusion à l’automne, c’est le genre de carte postale qui fait du bien.
Et à chaque fin de saison, les cliffhangers fonctionnent à merveille. On veut savoir la suite et on commence à compter les mois ! 😀
D’ailleurs, pour ceux qui seraient curieux de la future saison 7, voici les thèmes des deux enquêtes qui ont été dévoilés : Elisabeth Louise Vigé Lebrun et Botticelli. Je crois avoir deviné le tableau pour Botticelli et ce que ça pourrait signifier pour le duo 😉
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