Résumé
Antonia Scott est spéciale. Très spéciale.
Elle n’est ni flic ni criminologue. Elle n’a jamais porté d’arme ni d’insigne, et pourtant, elle a résolu des dizaines d’affaires criminelles. Avant de tout arrêter. Depuis un tragique accident, Antonia se terre dans un appartement vide et n’aspire qu’à une chose : qu’on lui fiche la paix.
C’était sans compter l’inspecteur Jon Gutiérrez. Missionné pour lui faire reprendre du service, il parvient à la convaincre d’étudier un dernier dossier, celui d’un assassin sans scrupules qui s’en prend aux héritiers des plus grandes fortunes d’Espagne. Sa particularité ? L’homme ne semble motivé ni par l’appât du gain, ni par le plaisir de tuer.
Un cas complexe auquel la police madrilène n’entend rien.
En un mot, le terrain de jeu favori d’Antonia Scott.
Une enquête sous haute tension à découvrir dans ce roman policier unique en son genre.
Cliché ou bonne surprise ?
J’ai reçu ce livre comme cadeau de Noël. Et je dois dire que je ne savais pas trop quoi en penser en lisant la quatrième de couverture. Une enquêtrice évidemment hors du commun, un flic, le duo qui va forcément marcher. Et à côté, une enquête, accessoirement.
Pourtant, je suis cliente de ces lignes d’intrigue cliché. La petite tension, tomberont amoureux oui mais quand etc. Mais finalement, plus en séries ou films qu’en livre. J’ai toujours davantage d’attentes pour un roman. Et les récits tout tracé qui tirent tout droit, bof…
Mais finalement, il y a peut-être une raison au succès international de ce roman là… Aux oubliettes les clichés ! Hormis la dynamique du duo un peu improbable, tout le reste passe par la fenêtre. Et ça fait tellement de bien en fait ! Pouvoir être surpris et ne pas attendre la même chose que des lectures du même genre.
Le bon dosage entre action et émotion
Et ce n’est pas parce qu’on ne “sert pas la soupe” au lecteur, qu’on ne va pas s’attacher aux personnages. Juan Gómez-Jurado nous offre deux profils très intéressants, qu’on ne croise pas souvent dans ce type de littérature. J’ai adoré sa façon d’en faire les portraits. Distillés tout au long du récit, on ne lâche pas le texte. On a envie de les rencontrer, d’en savoir plus sur eux, etc.
Et en parallèle de leur psychologie personnelle, nous avons donc cette enquête retors. En réalité, je dois avouer qu’à chaque roman policier ou thriller, je suis un peu inquiète. Bien souvent je m’ennuie, c’est trop long, ou alambiqué, ou trop évident, ou bien juste je me fiche que le crime soit résolu. Dommage 😀
C’est parce que personnellement j’apprécie les enquêtes qui impliquent tout de même un peu de muscle. Une bonne dose d’adrénaline, de baston. On est pas obligé de se retrouver avec l’équivalent de Expendables bien sûr 🙂L’excès nuit en tout ! Mais ce sont ces passages qui me réveillent dans l’enquête, bien plus qu’un témoin qui débarque ou les aveux d’un complice.
Et dans Reine rouge, si vous êtes comme moi, vous serez servis !
Dans ces scènes d’action, si vous connaissez bien ce genre-là, vous pourrez vous dire, tiens un petit côté Jason Bourne, tiens j’ai déjà vu ça dans l’un des derniers James Bond, etc. Mais ce n’est pas grave. C’est comparé de l’image et du texte, juste pour dire que personne n’invente jamais rien.
Mais c’est parfait si l’auteur réussit à se réapproprier la scène et à la rendre captivante. Encore plus à l’écrit, sans l’aide de la bande son, des effets spéciaux et tout ça.
Une histoire qui reste dans la tête
C’est sûrement grâce à cela que j’ai vraiment été convaincue de la richesse de cette lecture. Une fois le livre refermé, on ne quitte pas facilement l’univers créé par Juan Gómez-Jurado. Je me suis prise à y repenser dans les jours suivants, en me demandant où tout cela allait nous entraîner, etc.
Car oui, c’est le premier tome d’une trilogie, meilleure nouvelle pour les lecteurs comme moi qui adorent se replonger auprès de personnages qu’ils ont adoré. J’ai tellement hâte de découvrir la suite ! Car il va y avoir une vraie continuité, la fin du premier tome nous en assure.
Entretemps, j’ai vu que le roman avait été adapté en série par Amazon Prime. Je suis assez curieuse de voir ce que cela peut donner. Je suis d’accord pour dire que la plupart du temps, les adaptations sont décevantes. On ne peut pas faire entrer à l’écran toute l’amplitude d’un roman. Mais j’aime bien aussi voir les choix qui ont été faits. Ce que les scénaristes ont choisi de garder ou pas. Je pense donc que je donnerai une chance à la série aussi.
Mais une chose est sûre, pas avant d’avoir terminé la trilogie !! Je n’ai pas voulu enchaîner tout de suite avec le tome 2 pour me changer les idées. Mais ça ne va pas tarder 🙂