Aujourd’hui, je vous propose une petite sélection de romans qui vont vous transporter jusqu’au bout du monde ! Il y en a pour a peu près tous les goûts. De l’espionnage, des sagas familiales, du feel good, des épopées brûlantes ou glacées… J’espère que certains vous donneront envie de les découvrir, ou carrément, qui sait, de faire du pays votre prochaine destination de vacances 🙂
Le goût sucré des pastèques volées – Sheng Keyi
Embarquons avec cette autrice chinoise contemporaine pour découvrir les campagnes de la province du Hunan. Ces campagnes aujourd’hui, passé le grand chambardement de la modernité à l’excès. Pollution, exode rural massif… Et surtout, ces campagnes comme se les rappelle l’autrice, au temps de son enfance. Dans ce récit je ne sais pas dire autobiographique ou autofictionnel, Sheng Keyi écrit ses souvenirs.
Bitna, sous le ciel de Séoul – Jean-Marie-Gustave Le Clézio
Voici un roman qui regarde la société coréenne autrement qu’à travers le prisme coloré de la Kpop. Une histoire qui mélange la réalité et les contes que Bitna invente pour une femme infirme, Salomé. C’est une mise en abyme des procédés de création dans l’écrin dépaysant de la vie séoulite.
L’Écharde – Paul Wenz
Migrons maintenant de l’Asie vers l’ère du Pacifique ! L’Écharde est selon moi un grand roman du bush australien. Cette terre aride, parfois carrément inhospitalière est un personnage parmi les autres dans ce récit de presque cent ans ! On suit le drame intime qui se noue autour d’une grande exploitation de bétail. On explore toute la palette possible des bassesses de l’âme humaine. C’est un roman sombre mais lumineux ah ah ! C’est la lumière naturelle australienne qui éclaire, qui écrase, les personnages.
L’épouse hollandaise – Eric McCormack
Ce roman est une saga familiale classique, sur fonds de secrets enfouis depuis bien trop longtemps. Mais la plume érudite de l’auteur permet de sortir du lot ce récit palpitant. Le lecteur bourlingue avec le personnage principal, Thomas, du Canada jusque sur une petite île perdue dans l’océan Pacifique. C’est le voyage initiatique, le retour aux sources… Une épopée élégante et très dépaysante !
Red Fox – Anthony Hyde
Ce roman d’espionnage vient représenter dans ce florilège l’Amérique du Nord. L’auteur nous plonge dans l’hiver canadien pour cette intrigue singulière. Elle démarre comme une affaire de famille avant de prendre une ampleur insoupçonnée avec, en toile de fond, le contexte de la Guerre froide. Le héros devra arpenter longtemps la rase campagne canadienne pour espérer trouver des réponses. Qui ne seront peut-être que d’autres questions à résoudre plus loin encore…
Chocolat amer – Laura Esquivel
Ce tour du monde me fait découvrir un angle mort gigantesque de ma bibliothèque… L’Amérique latine toute entière ! J’envoie donc en représentant un peu bancal ce roman situé dans le Mexique du tout début du XXe siècle. Je devrai au plus vite combler mes lacunes en littérature sud-américaine, un nouveau terrain de jeu pour moi ! Chocolat amer est un grand roman mélodramatique. Mêlant saga familiale et romance à l’eau de rose, on adore passer un moment avec ces personnages attachants. Le tout rehaussé par de savoureuses recettes concoctées avec magie !
Le canapé rouge – Michèle Lesbre
Dans ce roman, l’aventure physique de Paris jusqu’à Irkoutsk n’est finalement pas le centre du roman. L’autrice nous rapporte une histoire d’amitié transgénérationnelle magnifique. Elle fait toute la place aux émotions des personnages. Pour autant, j’ai aimé monter à bord du transsibérien et partir avec l’héroïne au fin fond de la Sibérie. On découvre avec elle l’immensité de ce pays continent qu’est la Russie.
L’usage du monde – Nicolas Bouvier
Partons en road trip dans les années cinquante, pour découvrir les pays des Balkans jusqu’en Afghanistan ! C’est un récit de voyage, sûrement romancé mais du moins non fictionnel. J’ai adoré suivre les pérégrinations de ces deux hommes, lancés vers l’inconnu avec une vieille voiture capricieuse. J’ai notamment beaucoup aimé les descriptions de la traversée du désert iranien pour atteindre le clou du voyage, l’Afghanistan. C’était intriguant aussi de découvrir ce pays avant la nuit obscurantiste et entre deux guerres. Après les Anglais, avant les Américains.
La constance du jardinier – John Le Carré
Pour représenter le continent africain je propose seulement deux titres. C’est un peu court mais c’était l’objectif, de me limiter à 10 “destinations” ! Donc tout d’abord La constance du jardinier, l’un des nombreux succès de John Le Carré. Dans la petite société des expatriés occidentaux de la capitale kényane se noue un drame, le meurtre de Tessa Quayle, femme de diplomate. Cette mort va être l’occasion de lever le voile sur un scandale bien plus grand. Les petites combines détestables que les populations africaines se voient subir pour assurer les profits des géants de l’industrie occidentale… Un roman très près de notre réalité, très dérangeant de ce fait…
Un billet d’avion pour l’Afrique – Maya Angelou
Aux Etats-Unis, en plein mouvement pour les droits civiques, certains Noirs Américains décident de partir s’installer en Afrique, dans une tentative de retour aux origines. C’est la démarche de l’intellectuelle Maya Angelou en 1964. Elle part pour le Ghana, dirigé par Kwame Nkrumah, président progressiste. Ce livre est le récit de cette expérience de vie pour elle. Elle ne restera pas au Ghana mais tirera de ce moment passé en Afrique une force nouvelle pour les combats de sa vie.
